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Ce récit collectif rassemble, au fil des mois, des extraits des carnets de bords retraçant la fabrique des projets des photographes lauréats de la Grande commande. Vous y découvrirez en suivant l’évolution des 200 reportages un panorama de la France traversée par la crise sanitaire à l’aube des années 2020. En nous ouvrant leur journal de bord les photojournalistes nous racontent leur métier, les difficultés auxquelles ils font face, leurs questionnements, les rencontres humaines et la construction d’un sujet. Ces témoignages nous invitent à devenir des témoins privilégiés de leur métier de photojournaliste aujourd’hui.
Image : Bertrand Stofleth, "Atlantides", © Bertrand Stofleth / Grande commande photojournalisme
NOVEMBRE 2022
Au mois de novembre, la photographe fait le bilan sur son reportage qui porte sur les gamers et gameuses (jeux vidéo) en France. Elle partage avec nous ses lectures, mais aussi ses repérages, les schémas d’organisation de ses prises de vue, ou sa méthodologie pour mener à bien les entretiens.
Extrait :
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Dans le cadre de son reportage « Les grands séparés », la photographe Alexa Brunet reprend la route en novembre pour revoir les sujets de son reportage rencontrés durant l’été. Elle se rend d’abord dans le Cantal chez Benjamin.
Extrait :
24 novembre 2022
Me voici à nouveau sur les routes du Massif Central pour rendre visite à ceux que nous avions rencontrés cet été avec Marion. Cette fois-ci je suis seule à faire le voyage, tellement pressée de voir les montagnes d’Auvergne que je me prends un radar.
Premier arrêt : le château de Saint Cirgues dans le Cantal où vis mon frère Ben depuis cinq ans.
Lors de notre première visite le temps était caniculaire et Ben devait se lever à 5H pour attaquer le travail de maçonnerie sur le fournil avant les grosses chaleurs, sinon le mortier prenait trop vite et monter les murs devenait une corvée. Le maitre mot pour lui qui restaure ce château du 17e, c’est faire ce qu’il aime et le faire bien.
Désormais c’est l’automne et les pluies diluviennes de la semaine dernière ont fait tomber un pan d’un gros mur en pierres sèches qui ceinture le potager. Ici la pierre est omniprésente, autant l’empiler si on veut retrouver un bout de terre où planter des légumes.
Patiemment, il défait ce qui reste de la construction et remonte des contreforts qui éviteront au mur de s’écrouler à nouveau.
Je fais quelques images puis je pose mon appareil pour l’aider à la manœuvre. C’est long et pénible, salissant et technique, mais tout de même bien plus gratifiant que de faire un clic.
De temps en temps, alors que je m’échine sur mon tas de pierre, je l’entends entretenir des conversations enjouées et impénétrables. Ben a beau être partisan de la low-tech, il a tout de même installé un micro et des écouteurs bluetooth dans sa chapka en peau de ragondin pour pouvoir téléphoner en travaillant.
Mur en pierre, Ben. ©Alexa Brunet.
Chevauchée, Ben. ©Alexa brunet.
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La photographe poursuit son reportage sur les travailleuses du sexe en France au fil de ses rencontres. En novembre, Anaïs Kugel se rend dans le club « Sweet Paradise » dans le deuxième arrondissement de Paris.
Extrait :
Mercredi 9 novembre 2022. Pairs 2ème.
Reportage au club le Sweet Paradise.
Le Sweet Paradise est un bar à fantasmes et de spectacles érotiques.Flore Cherry, une des fondatrices du club me donne rendez-vous à 16h sur place. Elle me présente les « Sweeties », les performeuses qui travaillent ici. Je fais des photos dans les loges et pendant le show du soir.
Ajouter image d’Estella Wanzhen
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OCTOBRE 2022
Anaïs Kugel poursuit son travail photographique sur les travailleuses du sexe en France. Ce mois-ci elle rencontre Misungui Bordelle, qui lui parle de l’impact de la crise sanitaire du son travail.
Extrait :
Jeudi 13 octobre 2022. Bagnolet.
Rencontre avec Misungui Bordelle, dominatrice professionnelle, éducatrice sexuelle et actrice de porno féministe.
La première fois que j’ai rencontré Misungui c’était en juillet 2021 sur le tournage d’un film porno pour Erika Lust. Elle performait et j’y faisais les photos pour l’affiche. Elle me donne rendez-vous lors d’une séance de shibari dans son appartement. Michel est son soumis depuis plusieurs années. J’assiste à la séance. Nous échangeons ensuite sur les conséquences qu’a eu le covid sur son travail.
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Le reportage d’Aimée Thirion sur le parcours des femmes exilées sur le territoire français se poursuit. La photographe continue de sillonner les routes de France et multiplie les rencontres. En octobre, Aimée Thirion ira à Lille, Marseille, Maubeuge et Calais.
Extrait :
3 octobre 2022. Marseille
Je revois les femmes rencontrées en Août.
Avec Ouafa nous nous retrouvons à la terrasse d’un café.
Je l’écoute. J’enregistre. Je note les dates importantes pour les récits qui accompagneront les photos. Ouafa est à Marseille depuis quelques années, avec son mari et deux de ses enfants, une de ses filles est restée en Algérie, lorsqu’elle en parle l’émotion la submerge, sa fille lui manque. Elle seule travaille pour payer le loyer, et nourrir ses enfants. Elle me raconte. Au bout d’un moment, nous décidons de partir ensemble dans l’immeuble où elle habite. Nous prenons le tramway, le bus. Nous y sommes, la Belle de Mai, 3ème arrondissement, dans l’immeuble Gyptis I connu pour son insalubrité. Le Gytpis I c’est plus de deux cents studios sur dix étages. C’est aussi les mafias, la drogue, les règlements de compte, les morts, les rats, les cafards. Chaque mois pour pouvoir rester dans un minuscule studio Ouafa paye 350 euros à un homme dont elle ne sait rien. Elle n’en peut plus. Sa priorité aujourd’hui, c’est de quitter ce lieu.
Il est 20h. Je m’apprête à partir. Ouafa ne veut pas que je sorte seule, elle demande à son mari de m’accompagner jusqu’à l’arrêt de bus. Sur le chemin je repense à ce que je viens de voir « Mais comment fait-elle pour tenir ? » Ouafa est belle, déterminée, elle a une force incroyable, c’est ça que je veux faire apparaître dans les photos.
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La phase de post-production s’achève pour la photographe Hélène David et son reportage sur le sol basque. C’est le tireur Guillaume Geneste qui réalise les tirages d’Hélène. Ils ont l’habitude de travailler ensemble.
Extrait :
La conviction, déjà opérante en 2022, de la nécessité de concilier fond et forme, propos et matérialité, m’encourage à chercher de nouveaux supports pour restituer ce travail. Avec Guillaume Geneste, tireur à la Chambre Noire, nous prenons le temps d’échanger. De travailler les fichiers, puis les tirages. Le papier Awagami Kozo, léger, résistant, fibreux, restitue une large gamme de couleurs subtiles et de noirs profonds. Une simple planche de médium viendra rigidifier les tirages. La prochaine étape : concevoir une exposition qui tienne dans un carton à dessin, tester un papier artisanal fabriqué en France, sourcer une essence de bois locale.
Se défaire des images. Les œuvres d’exposition vont circuler et revenir au pays en 2024. Les tirages de la collection, eux, seront en lieu sûr, dans de grands tiroirs. En sont-elles moins agissantes? Je repense à ce témoignage de Bruno David, naturaliste, au sujet du poulpe du Musée océanographique de Monaco.
La nuit, à l’insu de tous, le céphalopode se glisse hors de son aquarium, rampe sur le sol carrelé et s’incruste dans l’aquarium voisin pour y déguster les coquillages. Avant de revenir dans sa boîte en verre et de refermer le couvercle.
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SEPTEMBRE 2022
Mat Jacob poursuit ses recherches pour retrouver Thierry, la personne sans-domicile qu'il avait rencontrée durant la pandémie. Le photographe demande de l'aide à un ami militaire qui pourrait peut-être l'aider.
Extrait :
Je contacte P., un ami. Il est militaire dans le renseignement. Je lui parle de Thierry. L’histoire l’intrigue. Chercher un type à la marge, ex-légionnaire, vétéran de la guerre du Golfe, sans papier, sans nom de famille, sans histoire, alcoolique tranquille, sympathique, qui mérite qu’on le retrouve… P me fixe le regard grave. « Je vais voir ce que je peux faire…Ton gars a un problème ».
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La photographe est à Lille au mois de septembre 2022 pour poursuivre son reportage sur les femmes exilées en France. Aimée Thirion y rencontre Clarisse, Mimi, Diane et Irène ...
Extrait :
12 septembre 2022. Lille
Je veux passer à l’association J’En suis, J’Y Reste - Centre Lesbien Gay Bi Trans Queer Intersexe et Féministe de Lille Nord-Pas de Calais. En juillet, Bruno Brive bénévole à J’En suis, J’Y Reste, m’avait expliqué que je pourrais peut-être y rencontrer des femmes qui ont fuit leur pays à cause de
leur orientation sexuelle. Je lui envoie un message. Le rendez-vous est confirmé pour jeudi à la permanence d’accueil entre 17h et 22h.
15 septembre 2022. Lille
A J’En suis, J’Y Reste, l’ambiance est agréable.
Hommes et femmes de tous pays, ici chacun accepte l’autre tel qu’il est.
Bruno me présente Clarisse. Clarisse est Camerounaise.
Je lui explique le projet. Elle me promet d’en parler autour d’elle et me propose de la rappeler dans quelques jours.
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La photographe poursuit son reportage sur divers parcours de femmes rencontrées dans le Tarn-et-Garonne, particulièrement concernant leur accès à la santé sexuelle. En septembre, Agnès Dherbeys suit le solidar'ici bus avec Chantal, rencontre Laurence à Asques, et Nathalie à Caylus.
Extrait :
Je prépare mon prochain et dernier temps dans le Tarn et Garonne sur les “Femmes du Coin”, en tout cas pour l’instant. Le mois passé a été utile pour débroussailler des doutes et des sources d’insatisfactions et prendre du recul sur tout le travail accompli. C’est rare de pouvoir travailler sur la longueur, de revoir des personnes plusieurs fois, et régulièrement. Je relis ce journal de bord. C’est un exercice inédit qui me plait d’autant plus qu’il libère clairement photographiquement. Raconter les Femmes du Coin avec des mots, m’affranchit d’une narration photographique purement journalistique. J’ai l’impression que plutôt que de réduire la ruralité à des à priori et des statistiques, la photographie permet de parler des femmes à travers un prisme sinon inédit, au moins personnel et sensible.
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AOUT 2022
C'est l'heure de l'éditing pour Diane Grimonet qui a fini ses prises de vue pour son reportage sur les petites retraites en France.
Extrait :
Je commence l’éditing pour le choix des 10 photos pour l’exposition. Je prends aussi rendez-vous avec François Georges de chez PICTO pour le choix du papier et de l’encadrement. Après beaucoup de réflexion, je me décide pour des tirages d’exposition en papier argentique, avec un contre-collage dibond en 30/40. François part en vacances le 15 août ; je cale un rendez-vous pour début septembre 2022. J’espérais pouvoir tout boucler ce mois d’août 2022, mais tout le monde est en vacances. Je reprends mon éditing des 10 photos, cherche les fichiers en haute définition, refait des légendes afin que tout soit parfait. Puis je me pose : il me faut attendre septembre …
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Le photographe boucle son journal de bord en août 2022. Son reportage sur les communes les moins densément peuplées de France l'emmène en août dans la 13ème et dernière commune de son reportage, Mausoléo, en Corse.
Extrait :
Embarquement à Toulon sur le Ferry, destination la Corse, la dernière des treize régions. Lever de soleil sur Bastia, direction les montagnes. Mausoléo, commune la moins densément peuplée de la région Corse (13). Mini routes et vaches vagabondes. Fatigue, chaleur. Je regarde l’horizon à 180 degrés. Henri est rentré chez lui, je vois les lueurs de la ferme en haut à gauche au-dessus du village. Je tire mon content d’une belle vue, dégagée, du repos après l’effort. Un oiseau noir entre dans mon ciel, tout à gauche de mon champ visuel, il descend très légèrement en vol plané, je ne bouge pas la tête, je le suis du regard, il traverse tout l’horizon et disparaît hors de portée à ma droite. La beauté ne se saisit qu’en passant. Fugace et mobile font partie de son essence. Le coup d’œil comprend tout. Cette vue qui vous arrête. Vous emporte ou vous laisse interdit. Trop fragile pour mes mains. Trop subtile pour mes mots. La photo accepte cela, le trop, le rien. Mille gouttelettes de rosée sur une feuille. Besoin de s’approcher irrépressible qui convient à mon cœur et mes capacités. Aller loin, passer la barrière s’arrêter souvent, c’est la moitié de mon art. Le reste est affaire de reproduction et d’accidents maîtrisés.
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Sophie Loubaton débute au mois d'août son journal de bord imagé pour son reportage qui porte sur la logistique en France.
Extrait :
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JUILLET 2022
Patrice Terraz débute en juillet son reportage sur les habitants et particulièrement les jeunes de Wallis et Futuna. Son journal de bord débute par une rencontre tout à la fois fortuite, touchante et symbolique.
Extrait :
Mail envoyé par Patrice TERRAZ à Pelenato TAUOTA le 20 Juillet 2022.
"Mon cher Pelenato,
La vie nous réserve parfois de magnifiques surprises.
Dans ce petit village du fin fond du Finistère où nous nous rendons chaque année, ma compagne Isabelle et moi, nous avons pris l'habitude d'acheter notre poisson aux Viviers breton, à quelques mètres du camping où nous résidons. Quelle surprise l'autre matin d'y rencontrer 3 jeunes filles de Wallis. Rendez-vous pris pour échanger avec elles. Et quelle incroyable émotion lorsque j'ai appris que j'avais en face de moi votre propre fille ! Ce premier échange avec Malia annonce le commencement d'une belle histoire. Comme elle me l'a dit hier : ton reportage commence ici. Je ne pouvais espérer plus belle rencontre pour parler de l'exode des jeunes et pou m'immerger à l'avance dans votre culture. Je reviendrai vers vous prochainement pour vous faire part de la suite de cette belle aventure.
Je vous souhaite une excellente journée,
Bien cordialement
Patrice. "
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Alexa Brunet débute son journal de bord au mois de juillet pour son reportage sur les grands-séparés, ceux qui ont décidé de vivre en autonomie ou quasi-autonomie et en éco-résilience. La photographe s'immerge chez les sujets de son reportage et documente leurs parcours, leurs conditions de vie, leurs convictions et leurs espoirs. Au mois de juillet, Alexa Brunet a rencontré Erik dans la Drôme provencale, un hameau punk dans les Cévennes, Benjamin dans le Cantal, Tine, Tom et leurs enfants dans l'Aveyron, et Simon et Marie dans le Lot.
Extrait :
Préparation tournage Punk. ©Alexa Brunet.
Benjamin, Débardage. ©Alexa Brunet.
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La photographe poursuit son journal de bord débuté en mai 2022 pour son reportage sur l'univers des jeux vidéos. Odile Gine dévoile dans son journal le long travail d'enquête, de tâtonnements et de recherches que constituent la genèse d'un reportage photographique.
Extrait :
Avant que mon carnet soit barbouillé ou orné de notes selon mon humeur, il y a eu la première page blanche. Puis les premiers écrits : un agenda des événements autour du gaming et quelques adresses des magasins de jeux vidéo. Rien d’impliquant. Une façon de me jeter à l’eau avec une bouée. Et pour ne pas me noyer dans cet univers vidéoludique inépuisable, je me rattachais à mon plan de départ. Celui que j’avais proposé dans mon dossier de candidature, et qui fixait la cohérence de mon sujet. Bien que je l’aie déjà dactylographié, je devais le réécrire, à la main cette fois-ci. L’imposer dans mon carnet. Il serait le garde-fou de mes pensées pour ne pas me perdre dans mes recherches. Il y a tellement de façons d’aborder les jeux vidéo… Sur la page de mon carnet, divisé en trois parties, le plan était « propre ». Mais pas pour longtemps. Je commençais à le décortiquer, à le raturer jusqu’à ce qu’il prenne la forme d’un schéma. Du « propre » je passais au « encore plus clair ». Les territoires, les profils et l’impact psychologique remplissaient des bulles proprement placées sur la page. Chaque « bulles » intégraient d’autres petites bulles. Avec ces petites bulles commençait à se dessiner le squelette de mon reportage, essentiellement fondé sur les gameurs et les gameuses. Au fil du temps, les profils évoluaient et je construisais ce reportage comme un puzzle. Une information apportée par une personne ajoutait une information supplémentaire sur l’ensemble des catégories de gameurs et de gameuses participant au reportage. Aucun profil devait se ressembler et chacun devait avoir sa fonction.
Ainsi, au fur et à mesure que les jours s’écoulaient, je ressentais une épée Damoclès au-dessus de la tête. Je devais trouver un panel de profils quelque part en France, en un temps imparti. Alors, lorsque j’étais sur une piste et qu’ensuite j’obtenais l’aval du gamer ou de la gameuse, je ne pouvais m’empêcher de griffonner mon carnet d’un personnage exprimant ma joie !
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Le photographe poursuit son reportage nomade au fil de ses rencontres. Son journal de bord nous permet de comprendre davantage ce qui constitue et rythme la réalisation d'un reportage photographique; entre journées de prises de vue, travail en laboratoire, prises de rendez-vous et démarchage.
Extrait :
Prise de vue avec Despatin à la Cité Refuge de 11 heure à 15h. Nous avons abordé les résidents au réfectoire. Nous avons pris contact et fait quelques images à la Sinar et au Rollei.
À 15h je suis parti seul pour un rendez-vous sur le chantier naval 24 quai d'Austerlitz.
J'ai pris date pour une séance de prises de vue le jeudi ou vendredi (jeunes en insertion qui participent à la construction de petit voilier en bois).
D. C., Responsable documentation de l’Asso Odyssée me présente à L. P., chef de service éducatif qui s'occupe des jeunes gens du 13e, ceux-là même qui participent au chantier naval.
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JUIN 2022
Toujours dans l'intimité des appartements, Vincet Ferrané nous explique sa méthodologie de travail pour son reportage sur le monoparentalité. Le photographe s'est rendu ce mois-ci chez Stefani et sa fille Pandora.
Extraits :
L’étymologie latine du mot Famille renvoie à la notion de domesticité, de maisonnée. J’ai par conséquent choisi de concentrer ma série de photographies dans l’espace qui me paraissait cristalliser les éléments essentiels à la famille en général et la famille monoparentale en particulier. L’idée étant de s’attacher à ce qui est trop peu souvent représenté, voir invisibilisé dans le cas des parents isolés, dont plus de 80% sont des femmes. Le rôle de parent peut y être envisagé comme un travail, une activité ou l’organisation est un maître mot surtout quand la responsabilité incombe au parent seul. Ces moments quotidiens et intimes expriment la force des liens parent-enfant(s), le bonheur d’être ensemble mais également ce que la sociologie décrit comme la charge mentale ménagère, ces séries de pensées et d’actions qui peuvent faire ressembler chaque soir et chaque week-end à un marathon répétitif.
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Ce mois-ci, Sarah Alcalay nous emmène pour son reportage chez les habitants de Marina Baie des Anges, un complexe immobilier singulier et historique de la French Riviera aisée.
Extraits :
Commodore. Claude et Ghislaine ont convié Arlette et René. Arlette vit depuis 32 ans à Marina. Après avoir habité au Ducal puis au Baronnet, elle réside maintenant au Commodore à l'étage 0 mais il faut tout de même prendre l'ascenseur. René, 90 ans, se trouve au 8e étage du même bâtiment avec sa femme, aujourd'hui malheureusement souffrante. Arlette a travaillé pour la Japan Airlines. René était ingénieur en géophysique et son épouse, mannequin. Il a beaucoup voyagé, acheté une compagnie de micro électronique à Houston (Texas) qu'il a ensuite revendue. Claude, 84 ans, apprécie d'habiter dans un rez-de-jardin. Ghislaine préfèrerait un étage avec balcon.
René : Marina ce sera notre mouroir mais on est déjà au paradis.
Ghislaine : On n’ouvrirait pas une bouteille de champagne ?
René : Il n'y aura peut-être plus de Marina avec la montée des eaux dans 200 ans... Les gens verront nos photos ?
Claude : Attention, c'est du très bon champagne.
René : Avant, ici, c'était des marécages.
Arlette : Les habitants de Villeneuve-Loubet ont protesté contre la construction de Marina. Aujourd'hui, avec les normes environnementales, ce serait interdit.
René : Les marinas, c'était la mode aux Etats-Unis. Je suis au 8e étage du Commodore. In medio stat virtus (la vertu est au milieu). A l'époque en 1973, on trouvait la position géographique de Marina exceptionnelle. On était près de l'aéroport, de la gare, de l'hippodrome... Le cadre était formidable.
Ghislaine: Moi, au début, je n’aimais pas ça. J'ai dit à Claude « jamais, pas la Marina ».
Arlette : « Marina Baie des Anges, la maison de retraite des gens riches », c'est ce qu'on entendait à la télévision !
René : Il y avait trop d'animation au début. C'était « buvez du champagne, faites la fête et allez vous coucher ».
Arlette : Monsieur Marchand, le promoteur, avait fait venir un éléphant sur un radeau. L'éléphant est tombé à l'eau. La fête a été interrompue.
René : (il lit la brochure publicitaire de l'époque): Giscard, Sim, Pierre Cardin, Curd Jürgens et Nadine de Rothschild ont séjourné à Marina... Sim !
Arlette : C'était le grand luxe mais pas ostentatoire.
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En juin, vous pouvez découvrir le travail de Véronique Popinet sur les Jardins collectifs : dans son Carnet de bord la photographe nous fait découvrir la genèse de son projet.
Extrait :
L’origine du projet, Jardins collectifs, espaces de résilience et de construction démocratique Je m’intéresse aux jardins et à ce qu’il s’y passe depuis longtemps. Il y a quelques années, j’ai animé des ateliers photo aux jardins de Cocagne de Roanne avec des lycéens. Le réseau Cocagne, ce sont des jardins bio solidaires pour l’insertion des personnes en difficulté par le maraîchage […]
* Image extraite de l’ouvrage Portraits de Loire, récits d’un bords de fleuve, p. 66-67, Éditions Libel, Lyon, septembre 2019
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MAI 2022
Pour le mois de mai, Daniel Challe poursuit son reportage auprès des syndicalistes et continue de nourrir son «carnet de route politique».
Carnet de route politique.
Extrait du journal de Daniel Challe, 1er mai 2022 © Daniel Challe
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En mai, c’est au cœur des Archives nationales du monde du travail (ANMT) à Roubaix que nous plonge la photographe, Sarah Ritter, dans un premier temps, pour mieux comprendre l’extraction des granulats marins.
Archives nationales du monde du travail (ANMT) ©Sarah Ritter
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Notes de mai 2022 autour de la mythologie basque.
Propos d’Hélène David lors d’un échange de mails, le 12/05/2022
« J’ai commencé à assembler les photographies dans une démarche analogique. Un échantillon pour donner à voir des chemins possibles entre réel et mythologies basques ou préhistoriques. Archives du sol et protagonistes contemporains tentent un dialogue, dans une forme d’enchantement, face à la voracité monstrueuse de l’emprise foncière ici… Rien de définitif, juste un point à mi-parcours […] il s’agit plus d’une base d’échanges sur la forme à venir ».
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Au fil de son carnet de bord, le photographe nous parle de sa démarche auprès d’hommes et de femmes, en situation de pauvreté, aidés par le Secours Catholique.
« A ce jour, j’ai suivi 16 personnes. Toutes ont connu la rue pendant plusieurs années. La plupart ont rejetées leur famille. Beaucoup souffrent de solitude, se sentent invisibles et se retirent de la vie sociale. Bon nombre d’entre elles ont de graves problèmes de dépendance à l’alcool. Pour moi, le plus difficile est de trouver la bonne distance avec la personne que je photographie. Beaucoup de présence, de discussions, de rendez-vous manqués, de relationnel. Peu d’images mais beaucoup d’humanité ».
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À travers son journal de bord, Valérie Couteron nous permet d’écouter des aides à domicile : depuis mars 2022 ce sont les récits de Vanessa, Sara, Anne, Katia, Sabah, Laurine que nous pouvons découvrir.
Sara me parle de son métier, à Aigurande, le 31 mai 2022
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En mai, Agnès Dherbeys nous livre son enquête sur l’accès à la santé sexuelle et reproductive des femmes en milieu rural : c’est un récit littéraire qui façonne son journal de bord.
JOURNAL. FEMMES DU COIN. PARTIE I. AGNÈS DHERBEYS
9 mai 2022. Montauban
Première rencontre avec Chantal, que j’ai eue régulièrement au téléphone depuis quelques mois. Ce premier entretien en réel est à la hauteur de nos échanges précédents. Chantal est une petite femme
ultra dynamique à l’accent extrêmement chantant. Nous préparons le programme de la semaine. Nous commencerons par la ville dans le rural, à savoir une cité de Montauban demain matin. La virée de mercredi matin du « Solidar’ici bus » est annulée: une des intervenantes a le Covid. Vendredi, nous irons le matin à Lafrançaise puis à Nègrepelisse dont « on ne sait jamais à quelle heure on revient, tu vas voir là-bas, c’est rural de chez rural! ».
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C’est au cœur de la Maitrise Populaire de l’Opéra-Comique que Jéromine Derigny souhaite mener son projet, pour montrer comment l’art peut créer une véritable égalité des chances.
Dimanche 22 mai Première journée de prise de vue, à l’Opéra-Comique Selon la feuille de route reçue, j’ai rendez-vous à 10h30 rue Favart, pour la répétition du spectacle « Chansons à partager », en chant signé
© Jéromine Derigny
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AVRIL 2022
Jean-Michel André revient en avril sur les traces du terril 74 situé à Loos-en-Gohelle, l’un des trois terrils de la fosse 11-19 des mines de Lens. Il s’agit d’un terril conique. C’est avec le 74A le plus haut d’Europe. Ces deux terrils jumeaux culminent à 186 mètres.
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La suite du carnet de bord d’Anouk Desury, auprès des jeunes boxeurs de Roubaix dont elle documente le quotidien.
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En avril, découvrez les cinq nouveaux chapitres du projet Autochtones, secrètes connivences avec le sol.
#04 Brèves de comptoir terrestres
Au bar-restaurant-presse-PMU La Royale à Anglet, les habitués se retrouvent à l’aube ; chacun paye sa tournée au comptoir et repart plus ou moins fébrile, saturé de caféine […].
#05 Une famille plus-qu’humaine sur sol vivant
Une enquête est une sorte de rhizome. On tire un fil et plusieurs apparaissent. Cela m’amène aux jardins de Harda, à Ustaritz. La grâce incarnée en potager. Ici, Manuela Scharer cultive des plantes aromatiques […].
#06 Casting sauvage chez Décathlon
Afin d’évoluer sur sol boueux, Manuela me conseille d’acheter des bottes de chasse chez Décathlon. « Elles accrochent bien, et il y a des tailles 38 » […].
#07 On va sauver Martine
Sur la table de la cuisine, entre la cafetière italienne et le papier à rouler, 5 balles de fusil effilées. Un peu plus loin, une console de mixage, une sculpture de bois et des plumes de faisan autour d’une plante verte. Avant de partir sur le terrain, je suis invitée à prendre un café chez Pascal Labordette […].
#08 Le geai des chênes, c’est la balance
Le mardi d’après, nous voilà cachés derrière un tas de bois, aspergés du produit appélé « Ghost » qui masque l’odeur humaine aux bêtes sauvages […].
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Au mois d’avril, dans les pas de Sylvain Tesson, le photographe Odhràn Dunne a bivouaqué dans la Creuse.
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Pour mener à bien son reportage Densité 0 et rendre visible 13 communes au cœur de 13 régions françaises, là où la densité de population est la plus faible, le photographe a aménage un 4x4 en camping-car : il peut désormais rester et dormir sur place, sans s’imposer, et travailler au rythme des gens et de la lumière. Parcourant plusieurs milliers de kilomètres de route, il propose de partager avec nous cette expérience du cheminement à travers son journal de bord, Densité 0 on the road, où se lisent ses notes photographiques.
©Jef Bonifacino
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Vous pouvez suivre, en avril, la remontée du Rhône par Yohanne Lamoulère depuis son embarcation : une barque-caravane à moteur construite pour l’occasion !
Le 17 avril © Yohanne Lamoulère
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Avec Héroïne 17 il s’agit de rendre compte de la jeunesse du département de la Seine-Saint-Denis confrontée à la rupture familiale. De nombreux jeunes se retrouvent sans famille, et doivent être autonome à un âge où la grande majorité prolonge naturellement leur adolescence.
En avril, un détour par Nantes lui permet de rencontrer Fatou…
Fatoumata,18 ans, dans la rue à Nantes ©Anaïs Oudart
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Au fil des mois, la photographe explique sa démarche de photographe pour son projet sur les «petites retraites» dans son carnet de route, où les mots, parfois, comblent les images qui ne peuvent pas être réalisées.
Extrait :
C’est reparti pour des heures d’entretiens téléphoniques et d’enquêtes…
Ma décision est prise, la cartographie, c’est fini. L’exhaustivité de ma série photographique sur les petites retraites sera essentiellement basée sur les profils sociologiques de mes sujets et non sur la territorialité.
Suite à la crise de la Covid-19 c’est un questionnement sur la dépendance industrielle française qu’émet le photographe, notamment en matière de production textile. Ce projet se lie à la trajectoire biographique du photographe : c’est après l’obtention d’un BTS fabrication textile, option tricotage, où il découverte le monde du travail au milieu des années 80 à Troyes, qu’il deviendra photographe. En avril 2022, le photographe nous livre cette image d’un soir de janvier, devant Fra-For, son ancienne usine.
Ancienne usine textile Fra-For à l’âge d’or de la bonneterie aujourd’hui en partie transformée en logements et maison de retraite. Boulevard Danton, Troyes, 12 janvier 2022 © Raphaël Helle
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Le photographe, avec son projet Viande, nous invite à comprendre les symboles et les rituels qui lui sont associés, et dans un même temps, l’émergence de nouveaux habitus qui s’y opposent. En avril 2022, c’est dans les locaux du PCF que se rend le photographe pour incarner les propos Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, qui exprime à l’aube de la campagne présidentielle « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est ça la gastronomie française ».
© Marc Lathuillière
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En avril, la photographe poursuit le cours de ses réflexions dans l’univers des étudiants et des traces de deux années de pandémie.
Extrait :
Je commence ainsi à voir la genèse de différentes typologies d’images parmi lesquelles : un portrait dans l’endroit où les étudiants ont été confinés ou encore une image de leurs mains tenant un objet lié pour eux à cette période. J’accumule aussi des détails de leur logement sans trop savoir où cela trouvera sa place. Comment photographier un moment qui est presque passé ? [… ]
Planche de recherche, les étudiants dans leur espace de confinement, photographies numériques, mars/avril 2022 ©Lucille Saillant
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MARS 2022
HÉLÈNE DAVID
Voici les deuxième et troisième chapitres du projet d’Hélène David Autochtones, secrètes connivences avec le sol, où il est question de la nature géologique du Pays basque.
Extrait :
#02 FLYSCH ou la vie des pierres
Entre Bidart et Hendaye, les falaises déploient un mille-feuille minéral. Je découvre que les pierres ont une mémoire. Nommé Flysch de la côté basque, ce paysage est un « grand livre ouvert de géologie »*, une histoire très ancienne, longue et mouvementée […].
* D’après « La Corniche basque se révèle ». CPIE Littoral Basque. kilika éditions.
#03 La vierge aux nummulites
A Bidart, j’étais restée bloquée sur la crise K/T, il y a 65 millions d’années. Et bien à Biarritz, je fais un bond de 30 millions d’années vers « l’Oligocène inférieur touristique », guidée par les publications de Pierre Thomas, géologue […]..
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Camille Millerand travaille sur une série de photographies documentaires axées sur le quotidien de travailleurs sans-papiers en Ile-de-France et sur la diversité des secteurs professionnels qui survivent grâce à eux.
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ODRHÀN DUNNE
Odhràn Dunne a commencé au mois février sa traversée de la France à pied librement inspirée du livre Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson (2016).
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ANAÏS BOILEAU
Anaïs Boileau témoigne des changements produits par la menace épidémique et les restrictions de sortie sur la vie quotidienne des personnes de plus de 65 ans. Lors de ses déplacements sur la région Occitanie et sur le Littoral méditerranéen elle décide de produire un récit de voyage photographique.
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PHILIPPE BRAULT
Le photographe part à la rencontre de marins pêcheurs du Pas-de-Calais alors que les nouvelles licences de pêche imposées par les autorités britanniques cristallisent toutes les tensions : le voici en mer, avec Christophe Marcq et son équipage.
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JULIETTE PAVY
Depuis janvier 2022, Juliette Pavy fait escale sur les aires d’autoroute. Elle nous raconte, au travers de son journal de bord, ses étonnantes rencontres et ses recherches de photographe.
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VALÉRIE COUTERON
La photographe souhaite mettre en lumière des femmes aides à domicile et les personnes qu’elles aident, au cœur des territoires ruraux de l’Indre et la Creuse, à travers un journal de bord sonore.
Je retrouve Sara, auxiliaire de vie à Aigurande, le 18 mars 2022
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BRUNO FERT
Depuis février 2022, le photographe arpente les points de passage entre la France et l’Espagne sont toujours fermés depuis janvier 2021, et interroge les nouvelles manière d’habiter dans ces zones qui se referment et se militarisent : c’est un voyage photographique le long des Pyrénées qui nous est dévoilé afin de documenter, à travers les paysages et les habitants, les mutations de la frontière et leurs conséquences.
Extrait :
Le 16 mars 2022
Mais où est la borne 602 ?
Je commence ce voyage photographique le long de la frontière franco-espagnole par l’endroit où cette dernière termine sa course dans la Méditerranée: la Punta de l’ocell ou Pointe de l’oiseau. Je veux photographier la borne numéro 602. Celle qui clôture les 637 kilomètres que parcourt la frontière le long des Pyrénées […].
© Bruno Fert
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FEVRIER 2022
Pour son sujet « Autochtones, secrètes connivences avec le sol », Hélène David déménage au Pays Basque. Elle part s’installer et vivre sur ce sol qu’elle va explorer, à la rencontre des habitants qui vivent en harmonie avec cette terre.
Extrait :
Dans ce premier chapitre de son journal de bord, elle nous raconte l’ambiance du départ …
#01 AUTOCHTONES
Autochtone : de αὐτός, autós, « soi-même », et χθών, khthốn « terre ».
"Sur l’autoroute A64, entre Marseille et Anglet, un drôle de convoi. Le Partner Tepee contient tous les outils et les archives de ma pratique de photographe : du matériel informatique, des sacs dédiées à la prise de vues, un caisson sous-marin, des cartons de négatifs, des disques durs. (…) Hier, les déménageurs au physique de garçons-bouchers vidaient notre habitation et mon lieu de travail en trois heures de temps"
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Pour son sujet sur les difficultés de la monoparentalité et avant de partir sur le terrain, Vincent Ferrané a fait de nombreuses recherches qu’il compile ici sous la forme de planches.
A partir des sites internet d’associations, des groupes d’entraide en ligne, des articles de presse, Vincent Ferrané cerne ainsi son sujet et repère les acteurs clés qui lui seront utiles une fois sur le terrain.
Cette 1ère phase de travail est essentielle pour comprendre avec justesse les dynamiques de son sujet et être au plus près de la réalité.
Il part désormais sur le terrain métropolitain à la rencontre de ces familles.
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Dans le contexte de la campagne présidentielle et alors que le prix de l’énergie s’envole, la station-service est plus que jamais un lieu stratégique au cœur des territoires ruraux. Pour son sujet En grande pompe, Claire Jachymiak est en Bourgogne-Franche-Comté sur la route des stations services. Elle y rencontre des habitants souvent issus des milieux modestes et des classes populaires pour qui faire le plein n’est plus un geste anodin.
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JANVIER 2022
A Roubaix, ville où elle s’est installée depuis quelques années, Anouk Desury questionne les aspirations d’une génération et dresse un portrait du territoire roubaisien, si particulier de par la jeunesse et l’hétérogénéité de sa population.
Ici elle partage avec nous des prises de vue des backstage et les pages de son carnet de bord pour témoigner de ses rencontres avec les jeunes boxeurs.
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Jean-Michel André interroge la mémoire et les évolutions du Bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais pour dessiner le portrait social de cette région : il dresse alors, dans un premier temps, une cartographie « du pays noir ».
Extrait :
Ici, cette première carte donne la mesure de l’empreinte des compagnies minières et houillères sur ce vaste territoire du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais qui s’étend sur 120 km et 250 communes où vivent 1,2 million d’habitants, marqués par un taux de chômage de près de 20 %.
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DANIEL CHALLE
C’est un reportage aux côtés d’une quinzaine de syndicalistes, femmes et hommes, dans les milieux industriels que nous propose de mener Daniel Challe afin d’explorer les nouvelles conditions de travail et les luttes au temps du Covid-19.
Extrait :
« Il s’agit de mon grand carnet de route où je note au jour le jour mes avancées, les difficultés de mon travail de photo-journaliste.
J’insiste sur journaliste car je mène vraiment une enquête où l’écriture a beaucoup de sens.
Cela pose la question du contexte des images… le téléphone, les rendez-vous, la parole qui est si importante dans ce métier ».