Territoires : Hauts-de-France, Île-de-France, Normandie


Avec les Archives nationales du monde du travail (ANMT) à Roubaix et le Centre national de la recherche scientifique à Caen, puis au large des côtes normandes et jusqu’aux cimenteries d’Île-de-France, Sarah Ritter fait le récit géographique et chronologique de l’extraction, notamment des granulats marins. Son travail de terrain se mêle aux prises de vue en studio de matériaux récupérés (sable, roches, instruments de laboratoires...) et répond aux reproductions d’images d’archives issues des ANMT. L’ensemble des photographies joue ainsi avec une polyphonie temporelle et matérielle, une multiplicité de points de vue pour proposer une vision tactile de l’activité extractive, une réalité qui façonne nos vies et notre monde contemporain depuis les profondeurs du temps et de la terre, depuis l’histoire de la photographie aussi.

Sarah Ritter
©Malala Lekander

Née en France en 1978. Vit à Besançon. Sarah Ritter travaille d’après une méthode heuristique, par accumulation d’images trouvant au fil du temps leur ordre et leur logique associative. Ce processus permet aux photographies de mûrir et de s’apparier, formellement ou métaphoriquement. Elle a publié La Nuit craque sous nos doigts (2019), et a été lauréate du programme de recherche de l’Institut pour la photographie de Lille en 2021.

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