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- Bertrand Desprez - La vie et au-delà
Territoires : France métropolitaine
Le temps du deuil, rituel intime et familial, tend aujourd’hui à disparaître. À travers le quotidien d’hommes et de femmes au service de ce moment si particulier des existences, Bertrand Desprez interroge les pratiques funéraires après que la pandémie en a bouleversé un temps les contours.
Né en France en 1963. Vit à Paris. Diplômé de l’École nationale supérieure Louis-Lumière,
Bertrand Desprez collabore d’abord avec Jazz Hot et Jazz Magazine. Pour la presse, il photographie sur le navire Kruzenstern les peuples du fleuve Maroni… À la fin des années 1990, il est lauréat de la villa Médicis Hors les murs pour un projet au Japon, « Les quatre saisons » (prix Kodak de la critique). Depuis 2000, il entreprend des recherches proches de l’abstraction, notamment avec « La barge immobile », projet présenté par la galerie Baudoin Lebon. Il est membre de l’agence Vu’.
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Journal de bord
Avertissement : Contenu pouvant heurter la sensibilité du public
FÉVRIER 2022
Papa est mort,
Hasard de la vie, lauréat de la commande de la BNF courant décembre pour mon sujet sur les pompes funèbres, j’apprends le décès de mon père le 1er janvier 2022 des suites du Covid. Il n’était pas vacciné. Je n’ai pas pu le voir dans ses derniers instants, le protocole n’autorisant qu’un seul visiteur par jour. Cela faisait 17 ans que je ne l’avais pas vu, étrange retrouvaille où j’ai tout de suite su que je ferai mes premières images pour cette grande commande publique. Cela n’a pas été facile, moins évident que je l’aurai pensé. Mes trois demi-frères et sœur faisant bloc dans leur deuil et leur tristesse. Mon train pour Rambouillet était arrivé un peu plus tôt que prévu et je me suis retrouvé seul avec mon père pendant 45 mn, une confrontation silencieuse ponctuée d’autoportraits. Puis la famille arriva pour une longue journée jusqu’au crématorium (où je me suis effondré) et beaucoup plus tard, la récupération des cendres. Une journée étrange comme un grand vide soudain.
Bertrand Desprez
MARS 2022
Marilou
Marilou Breuillé est responsable d’un funérarium au Mont-Valérien. Après une Licence « histoire, critique et conservation de l’art », elle travaille comme assistante de conservation au Musée d’Orsay puis bascule par hasard dans le monde du funéraire. Son travail consiste à accueillir les corps des défunts, faire leurs toilettes funéraires et accueillir les familles qui viennent se recueillir dans des salons prévus à cet effet. Elle m’a accueilli dans son labo et j’ai assisté aux soins qu’elle apporte aux défunts.
Sandra
Virginie
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